
L’élevage d’insectes peut-il contribuer à l’amélioraton des conditions de vie des exclus ?


Oui. Ce type d’élevage ne requiert pas d’aptitudes physiques particulières et sa gestion ne nécessite qu’un travail de quelques heures par jour. De plus, les contenants d’élevages fournis par l’association sont légers et facilement manipulables rendant accesible cette activité au plus grand nombre.
De part leur légèreté et leur maniabilité ils sont également "rackable" en hauteur permetant leur installation sur de petites surfaces au sein de villages par exemple.
Concrètement, le travail sur une petite exploitation consiste à effectuer quotidiennement un contrôle de chaque contenant d’élevage afin d’alimenter en nourriture et en eau les insectes, nettoyer les contenants d’élevage et surveiller les différents stades de croissances des individus.
Des lors, cette activité peut tout à fait être gérer par des personnes en situation d'exclusion :
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Femmes
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Personnes relevant d’un handicap
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Réfugiés
Les bénéfices engendrés par cette activité sont mulitiples :
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Apport de nourriture sur une courte durée; particulièrement utile en cas d'urgence alimentaire à destination des réfugiés
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Activités génératrices de revenus
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Insertion sociale
Camp de réfugiés Syriens en Irak
Paysan Laotien mutilé travaillant dans un champ d'orchidées à Vientiane
Photo : Handicap International
Les femmes : travailleuses de l'ombre

Femme vendant des insectes sur un marché en Thailande
"Dans son approche de « genre » en milieu rural, la FAO schématise le rôle de chacun des acteurs. Dans la plupart des sociétés traditionnelles, «l’homme », en principe propriétaire de la terre, tire profit de son travail. Il est plus souvent impliqué dans une agriculture de type « commercial », des légumes destinés aux populations urbaines voisines par exemple. Il prépare ses champs, plante, sème, cultive, et récolte. Il est souvent responsable des troupeaux, dont il peut vendre les bêtes. Il accomplit les tâches forestières, coupe le bois, et le négocie. Dans les communautés de pêcheurs, il monnaie sa pêche aux femmes qui la revendent. Bref, il cumule les fonctions économiques essentielles, et en retire des bénéfices.
Dans la même famille, la « femme » tient le foyer. Elle élève les enfants, prépare les repas, s’affaire dans la basse-cour, ramasse le petit bois pour faire la cuisine, et effectue la corvée d’eau. Mais surtout, femme, et filles, produisent une agriculture vivrière, destinée à la consommation du ménage. Elles vendent parfois quelques légumes, quelques fruits ramassés dans les bois, de petits revenus immédiatement investis dans l’achat de nourriture, ou consacrés à l’éducation des enfants. Et quand la famille manque de « bras », les filles sont les premières à quitter l’école. Les femmes sont exclues des moyens de production qui transformeraient leur statut.
Elles n’ont que rarement accès à la terre qui reste soumise aux droits coutumiers, ou à une législation exclusive. Elles n’ont pas droit au crédit, ni à la formation. Elles ne sont pas impliquées dans le business des cultures industrielles, qui prennent la place de leurs cultures vivrières, ou les repoussent vers des sols moins fertiles. La mécanisation de l’agriculture, menée de main d’homme, les éloigne encore de l’économie formelle. Les femmes, qui portent les sociétés traditionnelles, restent des travailleurs de l’ombre."



